(Ce texte est un document de travail, merci de nous aider à le compléter : en faisant vos remarques, en posant vos questions, en corrigeant les erreurs que vous constaterez… Il est un peu touffu (beaucoup, même), il sera plus tard fractionné en textes « définitifs » plus lisibles).
Une impossible définition ?
Il existe un certain nombre de livres assez épais sur la permaculture : ceux de Fukuoka, très théoriques, ou ceux de Mollison et Holmgren, beaucoup plus pratiques. Ces livres sont passionnants mais peuvent être difficiles d’accès. Le petit film d’Emilia Hazelip est aussi très bien, mais ne donne qu’un petit aperçu des possibilités de la permaculture.
Je n’ai pas trouvé jusqu’à maintenant sur Internet de texte véritablement satisfaisant sur la permaculture. Le plus souvent, on tombe sur des sites définissant la permaculture par quatre principes : pas de labour, pas d’engrais, pas de pesticides, pas de sarclage.
Ayant lu ça, on est bien avancé : c’est bien joli, de s’interdire tout ça, mais comment on fait, concrètement, pour tirer quelque chose à manger de la terre ? Et la permaculture ne se résume-t-elle qu’à ces quatre points ?
Les pages consacrées à la permaculture sur Wikipédia et sur Ekopedia sont déjà plus intéressantes, mais restent assez théoriques :
La permaculture est un ensemble de pratiques et de mode de pensée visant à créer un production agricole soutenable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant…) et respectueux des êtres vivants et de leurs relations réciproques. Elle vise a produire de la nourriture en renforçant l’ecosysteme et les êtres vivants specifiques à un lieu.
Elle utilise des notions d’écologie, de paysagisme, d’agriculture biologique et de pédologie. La permaculture invite à mettre ces aspects théoriques en relation avec les observation réalisées sur le terrain.
La base de la permaculture n’est pas uniquement d’analyser les éléments constitutifs d’un système individuellement , mais aussi de prendre en compte leurs interactions, dans le but de produire une compréhension de l’écosystéme dans l’optique d’une utilisation par l’homme.
(wikipedia)
Les 12 principes développés par David Holmgren dans Permaculture: Principles and Pathways Beyond Sustainability (voir extrait):
- Observer et interagir
- Récupérer, emmagasiner et recycler les énergies
- Obtenir une production
- Appliquer l’autorégulation et accepter les rétroactions
- Utiliser et mettre en valeur les ressources et services renouvelables
- Ne pas produire de déchets
- Concevoir de la structure aux détails
- Intégrer plutôt que séparer
- Des solutions petites et lentes
- Utiliser et mettre en valeur la biodiversité
- Utiliser les frontières (ex. lisières) et mettre en valeur le marginal
- Utiliser et répondre aux changements avec créativité
Mais aussi:
- Concevoir les positions relatives des éléments de l’écosystème (faune, flore, énergie, etc)
- Chaque élément a des fonctions multiples (ex. coupe-vent, engrais naturel, fourage, aliment, support de plante grimpante, etc)
- Chaque besoin est satisfait par des sources multiples
- Concevoir l’ implantation des éléments en fonction de la fréquence d’usage, des micro-climats, etc
- Utiliser les resources biologiques
- Empiler verticalement les composants de l’écosystème (ex. arbres plus ou moins grands, buissons, herbes, racines, plantes grimpantes)
- Anticiper et concevoir les successions naturelles des espèces dans le temps
(Ekopedia).
On va tenter de compléter tout ça par un certain nombre de remarques, en essayant d’être un peu plus concret :
D’abord, il n’existe pas une permaculture, mais des permacultures. Selon les caractéristiques du lieu sur lequel vous vous trouvez, selon le nombre de personnes et l’organisation sociale de ce lieu, selon vos propres objectifs, il y aura différents types de permacultures.
On peut définir une permaculture comme l’organisation optimale d’une communauté visant à obtenir de manière durable et autonome une production suffisante, avec une stricte économie de moyens. On voit par là que la permaculture peut dépasser largement le cadre de la simple production de nourriture : la production d’énergie, de matériaux de construction, d’outils, par exemple, rentrent dans le cadre de la permaculture.
Une permaculture peut être mise en place dans un jardin familial (voire sur un balcon), aussi bien que dans une région entière. On pourrait même envisager une permaculture mondiale. Elle peut viser à ajouter quelques légumes à l’ordinaire, comme à permettre à une communauté (famille, village, nation) d’accéder à l’autonomie (qu’il ne faut pas confondre avec l’autarcie, et qui n’implique pas le repli sur soi, bien au contraire).
De nombreuses personnes ou communautés ont fait, ou font encore, de la permaculture, le plus souvent sans le savoir. Notamment, comme le souligne Ekopedia, de nombreuses organisations traditionnelles étaient de véritables permacultures. Le bocage traditionnel était une organisation permaculturale, quoique imparfaite. L’organisation de la terre du commun en Haute-Corse était une assez bonne permaculture.
Cela passe par le respect de différents principes :
– L’adaptation aux conditions rencontrées.
Il n’existe pas de recette universelle en permaculture. Chaque situation est unique. Selon que l’on se trouvera sur une parcelle vierge, dans une forêt, sur un lieu partiellement valorisé, sur une terre abîmée, etc., la conduite à tenir pourra changer du tout au tout.
– Une organisation dans l’espace très étudiée : chaque lieu de production est à sa juste place. Par exemple, on placera près des habitations les cultures qui ont le plus besoin de soin, et plus loin les cultures qui nécessitent moins de soins.
On placera au nord les cultures les plus hautes et les plus épaisses, au sud les plus basses (dans l’hémisphère nord).
On utilisera au mieux les caractéristiques géographiques naturelles : pentes, expositions, altitudes. Faire pousser des plantes dans un écosystème et un climat qui ne leur conviennent pas n’est pas la meilleure manière de les traiter.
– L’utilisation des ressources locales.
Il arrive même qu’un handicap local puisse être transformé en avantage. Ainsi, le maquis ou la garrigue des régions méditerranéennes, aujourd’hui considérés comme une nuisance (incendies), pourraient être valorisés par une permaculture utilisant du BRF à partir des débroussaillages, produisant de l’énergie grâce à un compost de broussailles et l’utilisation de la biomasse.
– La mise en place d’écosystèmes tendant vers un optimum, et s’inspirant des écosystèmes naturels :
On utilise beaucoup de plantes vivaces, et notamment beaucoup d’arbres et d’arbustes. Ces plantes ont l’inconvénient d’être peu ou pas productives la (les) premières années, mais l’avantage de devenir de plus en plus productives avec le temps, et de nécessiter relativement moins de travail que les plantes annuelles.
Pour pallier l’inconvénient de cette faible rentabilité initiale, la permaculture utilise la complémentarité des cultures et des espèces. On donnera par exemple la première année l’essentiel de l’espace à des plantes annuelles, tout en mettant en place les plantes vivaces. A fil des années, à mesure que ces vivaces se développeront et commenceront à produite, l’espace dévolu aux annuelles diminuera, jusqu’à atteindre la proportion idéale entre les différentes espèces.
On laissera se développer différents types de faune en fonction de la capacité de l’écosystème à les supporter et des synergies possibles entre faune et flore.
On cherchera les meilleures proportions entre les différents types de culture, et les meilleures associations. Sachant qu’on pratiquera peu la rotation des cultures, puisqu’on a une grande proportion de plantes vivaces, on évitera les monocultures, même sur des espaces réduits.
On utilisera aussi beaucoup la troisième dimension : la permaculture ne considère pas un champs comme un lieu en deux dimensions. On utilise fréquemment des plantes de différentes tailles au même endroit : des arbres pourront supporter sur leur partie basse des plantes grimpantes, elle-même laissant la place entre elles à des plantes naines.
– L’utilisation d’espèces rustiques.
Toutes les espèces utilisées en permaculture seront des espèces sélectionnées plutôt pour leur fiabilité et leur résistance que pour leur rendement quantitatif. Le faible rendement intrinsèque de chaque espèce sera largement compensé par les synergies entre les espèces, et la plus grande régularité des cultures assurée par le moindre risque d’épidémies et de parasites.
– La suppression des tâches inutiles.
Ce n’est que sur ce point qu’interviennent les quatre grands principes habituellement énoncés. Labourer est inutile en permaculture parce que le bénéfice apporté par le labour est insuffisant au regard du travail, du matériel et de l’énergie qu’il demande.
Les engrais sont inutiles, ainsi que la préparation de grandes quantités de compost, parce qu’on utilise la capacité naturelle des déchets à se composter.
Les pesticides sont inutiles parce que les synergies entre espèces et l’équilibre de l’ensemble rendent les maladies beaucoup plus rares, et beaucoup moins destructrices.
L’élimination des mauvaises herbes est inutile, parce que la plupart des plantes ont leur utilité en permaculture, que la pratique du paillage réduit la gène occasionnée, et que le temps gagné en ne luttant pas contre les adventices compense largement la petite perte de rendement qu’elles causent. De plus, la biomasse créée par les mauvaises herbes enrichira le sol pour les années suivantes, ou nourrira les espèces animales.
– L’utilisation parcimonieuse des outils.
La permaculture n’interdit pas l’utilisation d’outils, ou de mécanisation. En revanche, de même qu’on supprime les tâches inutiles, on supprime l’utilisation inutile d’outils. En cas d’hésitation entre deux outils, on choisira toujours le moins coûteux (en argent, en énergie…).
Là encore, il ne s’agit pas de masochisme, mais de juste gestion, rendue possible par la suppression de nombreuses tâches.
– La prise en compte permanente du temps, la projection dans l’avenir.
On ne se soucie pas en permaculture d’obtenir un résultat immédiat. On cherche autant que possible à préparer l’avenir. La mise en place d’une permaculture se fait en plusieurs années, voire plusieurs décennies. Ce qui n’implique pas pour autant que les premières années soient des années de disette. Simplement, dès la première année, les cultures seront mises en place en fonction du résultat attendu ultérieurement.
On pourra par exemple laisser se développer des « mauvaises herbes », même si elles diminuent la récolte de l’année, car elles permettent de corriger certains déséquilibres du sol, puisent des minéraux dans les horizons inférieurs du sol, et créent de l’humus en captant le carbone de l’air, voire l’azote (fabacées). En laissant ces plantes sur le sol (et en s’abstenant de les brûler), elles viendront l’enrichir, au bénéfice des années suivantes.
Exemple concret : la parcelle du sens de l’humus à Montreuil.
Caractéristiques initiales : une ancienne terre vouée à l’arboriculture, sur laquelle restent quelques arbres : un assez beau noyer, quelques cognassiers greffés sur des poiriers (à moins que ce ne soit l’inverse), deux pêchers, un pommier.
Un sol plutôt riche (terre très sombre), mais très compacté par endroit (on rencontre une couche qui ressemble presque de la pierre à 15cm de profondeur), pas très profond (argile à moins de 30cm). Manque d’humus. On trouve des plantes qui ressemblent à des carex sur une grosse partie (au centre), des mousses… Un peu de luzerne, de trèfle, sur la partie sud, et sur la partie nord, en lisière de la zone à éboulis. Meilleure qualité dans le fond de la parcelle, près des anciens murs, mais présence d’éboulis dans le sol.
Diagnostic :
Le sol est clairement très compacté sur la plus grosse partie de la parcelle, et manque de matières organiques (humus).
Situation initiale :
Nous héritons de la parcelle au début du printemps, il faut monter le projet, nous n’avons donc pas le temps de préparer les lieux en potager.
Décision :
Seule une petite partie de la parcelle est immédiatement utilisée en potager, juste pour ne pas rester frustrés tout l’été. Le reste est bêché sommairement, et planté en engrais vert : luzerne sur les sols les plus compacts (la luzerne a des racines très profondes et puissantes), phacélie et moutarde ailleurs.
Une fois cette première préparation terminée (fin août), préparation de l’ensemble de la parcelle : création des planches de culture définitives (planches surélevées de 1,20m de large séparées par des allées de 30cm). L’ensemble est préparé en double bêchage, y compris les chemins, dont nous récupérons la terre de surface. Ce doit normalement être la dernière fois que nous labourons le sol (il est possible cependant, étant donné la lourdeur du sol, qu’un autre labour soit indispensable un jour). Des haies d’arbustes, notamment de fruits rouges, sont prévues en plusieurs endroits.
Une spirale d’herbes aromatique et une mare sont prévues au centre de la parcelle, qui est légèrement concave : ainsi, la mare pourra recueillir une partie des eaux de ruissellement des allées.
La parcelle est coupée en deux par un mur en partie effondré. Cette zone éboulée est envahie de plantes sauvages telles qu’orties, chénopodes, amarantes, ainsi que par des topinambours, de l’onagre, des blettes, d’origine inconnue. Il est décidé de laisser cette zone semi-sauvage. On se contentera d’y planter diverses espèces vivaces (menthe, consoude, sauge, tanaisie, millepertuis) ou annuelles suffisamment rustiques pour se replanter d’elles-mêmes et survivre à la concurrence des orties (bourrache, pourpier, arroche…).
L’utilisation du fond de la parcelle (nord) n’est pas encore définie. Il serait possible d’y créer une lisière sur quatre à cinq mètres : une rangée de petits arbustes, suivie d’arbustes plus hauts, et enfin une rangée d’arbres de moyenne volée (noisetiers, fruitiers). Le tout formant un effet de lisière exposée au sud, c’est-à-dire un lieu capable d’emmagasiner beaucoup d’énergie, puisqu’il est parfaitement orienté par rapport aux rayons du soleil.
Bonjour
Je suis tombée par hasard sur cet article qui pose une excellente question en effet…
Et pour dire, je me suis penchée dessus dans mon mémoire de fin d’étude. Je reste assez théorique sur le sujet parce que je définis la permaculture comme « un paradigme conceptualisé visant à créer des sociétés humaines durables et résilientes, notamment par le design ». :-p Ce qui, je le sais, n’éclaircit pas beaucoup la question pour beaucoup de monde! lol
J’ai pas trop l’énergie de m’étaler ici sur la question, c’est pour ça que j’ai voulu créer un blog, que j’ai malheureusement fâcheusement tendance à délaisser…
N’hésitez pas à me contacter par l’intermédiaire du blog pour plus d’infos! ^^
tout a fait marco et le mulchage et la cles ,mulcher (debroussayer) devient un plaisir.
Extra ton texte Marco. Sympa de ta part d’avoir pris le temps d’expliquer la permaculture .Pour ma part je suis déjà convaincu et la pratique depuis des années. J’ajouterais juste que les idées reçues et la pensée unique sont un havre de paix pour beaucoup de gens qui manque de passion pour aller chercher l’info..dommage pour eux… Yvan
Mon texte est un peu long, ya un peu de fautes (désolé, je l’ai envoyé sans corriger..), mais je l’aime bien..
Si vous avez des infos, n’hésitez pas! N’hésitez jamais : vaut mieux en avoir trop que pas assez..
Bonjour,
J’ai pour projet la création d’une zone de permaculture BRF dans le Minervois, département 34, sur un terrain de 2 hectare. Ma culture portera au final sur 1.5 hectare seulement car ma production sera a très forte valeur ajoutée.
J’ai donc une petite surface à m’occuper.
Je recherche tout contact localement qui pourrait m’apporter de l’aide : je suis sans emploi, je cherche à rebondir en créant mon activité moi-même car il y a vraiment trop peu de travail ici (4 mois dans l’année seulement!)
Mon dossier progresse très bien. Mais j’ai besoin d’aide. Je recherche toute info qui me permettrait d’obtenir un financement pour mes investissements (15000€) et mon fond de roulement (15000€). Entreprise individuelle, côtisant solidaire au forfait. Connaissez-vous des décisionnaires prêts à aider la permaculture?
Je recherche aussi tout élagueur, bucheron, forestier, sapeur-forestier, etc local qui souhaiterait se débarasser de ses branches de feuillus ou de son broyat de feuillus.
Merci pour votre aide ou pour toute info!
Et merci pour ce petit blog sympa. Il en faut. Faut s’y mettre!!
La permaculture est une manière de penser, une méthode.
La logique est qu’il faut laisser le temps faire sont oeuvre.
Par exemple, la fin d’azote du BRF est normale! : le champignon doit se nourrir!! Le temps est la solution! Après que le champi se soit nourrit, le processus se met lentement en place et commence à produire de l’azote.
La logique du BRF, c’est aussi : entretenir la vie au lieu de tout éradiquer comme des fachos! L’idée est d’amener les conditions pour que la vie présente soit épanouie. C’est pas compliqué à réaliser : le BRF n’est rien d’autre qu’un refuse pour la pédo et microfaune, un nid, rempli de nourrir à profusion : le bois.
Si une année, il y a une invasion d’insectes qui pourraient poser problème à votre culture, IL NE FAUT PAS LES TUER!! Il viennent manger LE BRF! Le 1er réflexe est de les tuer, mais en fait, il faut faire une chose : observer. Et les producteurs en BRF se rendent compte que les insectes présents ne détruisent pas la culture mais mangent le BRF.
Si le cultivateur laisse le temps faire son oeuvre, il se rendra compte que + tard, arrivent les prédateurs en grand nombre, qui viennent pour un grand festin!! L’étape suivante est que les 2 populations se régulent.
Le BRF est comme un tampon.
Il atténue les facteurs climatiques.
Il tamponne le sol en restaurant un Ph neutre. De là découle beaucoup de réactions en chaine : la modification du Ph entyraine des réactions par rapport au calcium, les anions-cations et la structure de l’argile+sable évolue. Les animaux entrent en action et commencent à se déplacer dans cette terre + meuble, + neutre et où il y a à manger du bon BRF! Le temps…
Le temps, Chronos de son nom, est une notion oubliée de tous ces agriculteurs industriels. Leur logique, même bio, est la logique de la bactérie, qui se nourit d’humus. Et on s’étonne que la terre est blanche, après? Et que diraient les arrières-grands parents, qui eux savient comment faire? Ils se retourne dans leur tombe car actuellement les agricultuers ruinent tout! C’est très grave ce qu’il se passe!!
48 % des terres en France sont considérées comme étant à rendement très faible! Et que dire de l’eau sous-terraine qui subit la modif de PH et les nitrates et sulfates, etc..!!
Et que dire de l’eau de surface, dont 80% des rivières en France sont polluées et impropres!!!! et les poissons, et les moustiques, libellules etc, toute cette pédofaune ULTRA IMPORTANTE!!!!!
« Nourrir la planète! »
On se croierait dans Les chroniques de Riddik!
Pour nourrir la planète c’est pas dur : laissez les agriculteurs locaux produire leur produits locaux pour leur marché local !!!!!!!
Les politiques ont tout désorganisé : il impose par ex aux pays d’afrique de cultiver telle céréale ou telle autre pour des grandes entreprises agroalimentaires de nos pays.
La production nationale du pays pauvre pour alimenter sont propre peuple devient nulle et le pays doit importer la nouriture produite dans nos pays pour se nourrir.
Et maintenant on nous dit que faut continuer à produire industriellement parce que sinon les gens vont mourrir de faim. Faut pas être à moitié con pour comprendre que si on laisse chaque pays produire sa propre bouffe, yaura moins de problemes!
Leur objectif réel, aux politiques, est de centraliser les productions de nourriture du monde entier sous leur coupe. C’est quoi le but? Contrôler? Imposer? Couper l’arrivage de nourriture s’il le veulent? Avoir un contrôle sur la nourriture d’un autre pays? Pourquoi? Si ce n’est pour des raisons très sombres..
Les agriculteurs, normalement, ont une éthique. Comme les médecins ont le serment d’Hyppocrate, l’agriculteur a, de part son activité, une éthique à respecter. C’est tacite, non écrit, ce sont des valeurs. Ceux qui les ont se reconnaissent, les autres commencent déjà à se trouver des excuses..
FAITES DE LA PERMACULTURE !!
Essayez! Faites une petite zone pour voir, si vous voulez. Une zone à l’abri de tout traitement ou pesticide, bien sûr.
N’ayez pas peur!!
Faites le bien :
Ne broyez que du bois < 8 cm
Pas de feuilles (çà aide les développement des bactéries, qui mangent l'humus et empêche le champignon de se développer.
Etandez 5 cm de BRF sur un sol ameubli, légèrement travaillé en surface (avec des pics, pas de charrue ni de roto) dans 5 cm de terre. ATTENTION : le résultat doit être un mélange aéré (très important pour le développement du champi). Augmenter la proportion de BRF si besoin.
Faites un paillage au BRF.
Et c'est fini.
Ajoutez si possibles des légumineuses cateuses d'azote pour la faim d'azote. Ne pas cultiver durant cette période (je dirai 6 ou 9 mois)
L'entretien? : vérifier toujours qu'il y a du paillage,donc apport de brf soit environ 1 cm / an, ou 3 cm en 3 ans.
Et n'oubliez pas de laisser faire le temps!!!!
La vie se déroule autrement, après :
– pas de labours, pas d'arrosages, pas de traitements, pas d'apports d'engrais ou autres, ce qui signifie + de temps libre pour d'autre activités sur la culture que normalement vous ne faites jamais parce que pas assez de temps.
– à la recherche de bois, vous trouverez aussi des champignons, des marrons, des asperges, etc… plutot que votre tracteur et son taf taf taf taf …
– la méthode est propres, on ne met plus le nez dans des produits de traitement ou l'échappement du tracteur
– FINI le tracteur !
– la vie se développe sur votre terrain; Au début çà fait peur, mais quand on obseve, on est vite rassuré et çà deveiens très plaisant, en faites, de ne faire qu'un travail de contrôle. Je comprend pas ceux qui ont peur d'arrêter de travailler et encore travailler leur terre, chaque année, sans aggrader la terre et donc sans voir le bout du tunnel. Arrêtez de travailler la terre! Laissez la faire! Fautjuste l'aider à travailler d'elle-même.
Et à tout agriculteur qui affirme qu'il ne faut pas qu'il fasse de la permaculture (donc réduire grandement leur surface de production, et son CA?…) sinon le monde va mourrir de faim à cause de lui, je leurs dit qu'ils DOIVENT changer.
Pour eux! Pour aggrader leur terre, être économiquement plus autonome, être financièrement + stable, pas millionnaire, mais stable et rentable, faire un production de qualité qu'ils mangeront eux-même (combien de producteurs de pommes mangent leurs propres pommes? Vous seriez surpris du résultat…)
Pour nous, qui voulons MANGER SAIN.
Et pour les autres pays, qui doivent progressivement se remettre à produire pour leur pays avec leurs variétés localement, bien mieux adaptées.
FAITES DE LA PERMACULTURE, S'IL VOUS PLAIT !!!
A tous ceux qui ont des infos pour mon projet : commandantmarco@hotmail.com
mon numéro de téléphone: 06 63 61 49 62 et mon mail elisabeth.schwal@gmail.com
Bonjour Nicolas,
j’ai un projet de permaculture et souhaiterais entrer en contact avec vous. Votre adresse mail et No de téléphone ne sont plus valides. Comment puis-je faire ?
Salut me revoila,quelques années ont passé,je plante les fruitiers par centaines à présent,je vous conseil le site « brin de paille »pour son forum de permaculteur,ainsi que greffer.net qui fait partie des meilleurs site sur le monde des fruitiers.
j’ai une liste tjs plus longue de fruitiers résistant au froid à murissement précoce,je les cultive presque tous.
puissions nous planter tjs plus vite pour nourrire les gens qui dans quelques années marcherons vers les campagnes la faim au ventre.
BJR Nicolas je construis en paille et suis tres occuopé alors si tu as des infos pour l’autonomie alimentaire….mille merçi.yvan
je fais de la permaculure,j’ai 32ha dans le Morvan,je pratique le brf et composte jean pain,des buttes sur élevées,la lombriculture,je collectionne les légumes vivaces depuis deux ans et les fruitier tropicaux résistant à -20.
j’experimente une autre manière de jardiner(simple et productive) afin que cella soit possible à plus de personne et embellir « le travaille de la terre »souvent mal vue par les citadins(grace a mes recherche il est possible de produire en abondance et toute l’année s’en avoir a désherber,arroser,semer,fertiliser.
j’offre toute mes info à qui le désir.
j’ai du mal à créer mon propre blog alors je suis partant pour t’offrir mes info
notament la liste de tout les légumes vivaces ainsi que ou se le procurer.
-la liste de tout les fruitiers rares et oublier rustique au froid
_une intro à la permaculture,et divers experiences que j’ai fait.
-donner une liste de liens utile,lié au monde des plantes,des livres,revues,video
-les dernières nouvelles alchimique pour creer un lieux de permaculture en peu de temps,j’offre un plan étape par étape pour s’autonomiser alimentairement(+habitat) en un minimum de temps.
n’hésites pas à me demander des renseignements,le monde a besoin de sciences harmonieuses et liberatrices
je suis Nicolas
Marc.pezeril@wanadoo.fr
03-85-82-44-35
Bonjour Ryuujin,
Pour les résultats obtenus, on a l’exemple de Fukuoka :
environ 60 quintaux de riz à l’hectare (culture principale), avec une grande stabilité d’une année sur l’autre, sans intrant. Vient à ça s’ajouter la céréale d’hiver. Et puis le rendement des canards qui fertilisent le champ : oeufs et viande. Je n’ai plus les chiffres, mais c’est assez important (80 000 oeufs à l’hectare à l’année par hectare si ma mémoire est bonne). En revanche, je ne sais pas comment est organisée la récolte des oeufs.
On a trois aspects concernant le rendement :
Le rendement par travailleur, et là, rien ne concurrence l’agriculture mécanisée et chimique (mais ce n’est pas forcément un mal, le travail en permaculture étant autrement passionnant que celui qui consiste à faire des aller-retours sur un tracteur dans un champ).
Le rendement par unité de surface, et la permaculture est ici tout à fait comparable à l’agriculture mécanisée.
Le rendement par unité d’énergie fossile, et là, une organisation de type permaculture est infiniment plus économe que l’agriculture mécanisée (rapport de 1 à 10, voire 100).
Tant que le pétrole est abondant et bon marché, et qu’il n’y a pas de problème environnemental, la permaculture n’a aucune chance de couvrir de grandes surfaces .
Elle peut cependant être une aide appréciable en vue du maintien ou de l’instalation de petites et moyennes exploitations. Elles est adaptée aux régions difficiles, aux pays du sud…
Il manque une partie très importante à cet exposé : la partie résultats.
Quelle production avec quelle main d’oeuvre ? avec quelle surface ?
Quelle population pourrait se nourrir ainsi ?
Parcequ’en toute franchise, la perméaculture a tout d’un jardinage ( qui nourrit ceux qui y travaillent ) plutôt que d’une agriculture ( qui vise à nourrir le plus grand nombre ).
Autre point qui serait intéressant : le risque intrinsèque de l’abandon de tous les fruits de la révolution verte.
Si on a développé les pesticides, c’était pour avoir suffisamment à bouffer d’une année sur l’autre ; pour avoir des récoltes stables, assurées.
Qu’en est-il en perméaculture ? n’y a t’il pas un risque de voir revenir des avatars de temps anciens qui n’avaient rien de dorés ?
Car bon, si il y a 200 ans c’était normal que des gosses crèvent sans trop qu’on sache pourquoi, et qu’on crève de fin régulièrement, aujourd’hui, ça parait moins acceptable.