Je ne sais pas si tous les numéros de l’encyclopédie d’Utovie sont du même niveau, mais le numéro 30, Planter arbres et haies, par Henry Chevallier, est un vrai petit bijou. Cristel insiste pour que je précise que c’est elle qui me l’a fait connaître, alors je le dis, c’est Cristel qui me l’a fait connaître, et en plus, son frère, il plante des arbres (vous aussi, si vous avez des messages persos à faire passer, y’a qu’à demander).
Le livre est très bien organisé, très finement écrit, très bien documenté, avec des références à Soltner et tout et tout, et en plus, les illustrations, souvent très drôles, sont de l’auteur. Y’en a vraiment qu’ont tous les talents, c’est énervant.
Ca commence par un historique du bocage, quelques notions bien utiles de biologie de l’arbre, et on aborde les différents types de haies et leurs multiples fonctions : brise-vent, lutte contre l’érosion, les inondations, rôle de refuge de la faune, effet sur les rendements agricoles, production propre de la haie, etc.
En 50 pages, l’auteur réussit à passer en revue tout ce qu’il faut savoir pour réussir une plantation, de la simple haie à la véritable forêt, en fonction de votre sol, du climat de votre région, de vos objectifs. Il rappelle les erreurs à ne pas commettre, que l’on plante quelques arbres ou que l’on s’attelle à un véritable reboisement : plantation d’espèces non adaptées au lieu, avec plusieurs exemples d’erreurs historiques, plantation abusive de résineux, d’eucalyptus ou de peupliers…
A ce sujet, je me permets une petite remarque personnelle. Si vous voulez faire quelque chose de bien pour le reste de votre vie, abstenez-vous de planter des résineux. Il y a assez d’espaces massacrés comme ça. Les résineux ont la fâcheuse propriété d’acidifier les sols et quasiment de les stériliser. D’ailleurs, les prochaines fois que vous promènerez en forêt, amusez-vous à observer ce qui pousse dans les forêts de résineux, et comparez-le avec ce qui pousse à quelques centaines de mètres sous les feuillus. Vous constaterez par vous-mêmes l’incroyable différence de biodiversité entre les deux.
D’ailleurs, c’est une constatation qu’ont pu faire les agrologues, et qui a inspiré les chercheurs de l’université Laval à Québec : l’agriculture n’a quasiment pu se développer sur terre que sur les terres qui avaient été préalablement peuplées de feuillus, et précisément de feuillus dicotylédones, que ce soit en régions tropicales ou tempérées. Ce qui les a conduits à s’interroger sur les mécanismes de la formation des sols les plus fertiles, et à s’inspirer de ces mécanismes pour proposer d’utiliser le bois raméal fragmenté (BRF) comme fertilisant des sols. Mais on reparlera du BRF un de ces jours.
Henry Chevallier termine son ouvrage sur la question des plantations ou replantations d’arbres en collectivité (vous savez, ce truc désuet qui pousse les gens à faire des choses en commun, hors des frontières de leur pavillon). Soulignant l’utilité de planter en quantité suffisante des arbres en ville et autour des villes, pour diminuer la pollution, les risques d’inondations, réguler le climat. Rappelant que le remembrement, en zone rurale, peut aussi se faire intelligemment, sans destruction, voire avec replantation rationnelle de haies.
Et bien sûr, que ces p****n de résineux doivent être définitivement oubliés, en dehors des lieux où ils poussent naturellement. Avec l’exemple catastrophique de la région Midi-Pyrennées, où dans les années 70, plus de 80% des plantations de forêts ont été effectuées avec ces trucs. Même si des progrès indéniables ont été constatés depuis.
La plus grosse difficulté est de réussir à se procurer le livre, il n’est pas distribué partout, mais bon, hein, je vais pas vous dire où on a trouvé le nôtre, parce que j’ai pas envie de faire de la pub à des commerçants incapables d’honorer une commande (oui, les Nouveau Robinson m’ont énervé, récemment).
Et si vous le trouvez pas là, cherchez ailleurs, il doit bien rester des libraires compétents quelque part sur cette planète.
Page 37 du bouquin, il manque un bout de la page.
La dernière phrase complète est :
“Comme pour les autres végétaux cultivés, et aussi pour les animaux d’élevage, il faut savoir si on veut des individus “remarquables” mais fragiles au parasitisme et aux rigueurs climatiques ou bien des individus rustiques moins “productifs” mais résistants.”
Le figatellu ?

Je ne peux pas en parler, c’est secret.
Mais google est ton meilleur ami : http://www.cliquecorse.com/recettes/recette17.shtml
(je préciserai juste que c’est bien meilleur cru, à mon avis).
Le problème, c’est que ça perd très vite de sa qualité, et que pour en avoir du vraiment bon, faut aller le chercher sur place.
Ce que je ne vais pas tarder à faire.
Le plus rapide est sans doute de le commander directement sur le site d’Utovie : http://perso.orange.fr/editions.utovie/
PS : c’est quoi le figatellu ?
marché conclu!!
Dandepigna
2 figatelli, vu que c’est moi qui vais assurer le transport des marchandises.
Scusez-nous, les gens, faites comme si on n’était pas là.
échange un exemplaire contre un figatellu(message personnel!!!!!!!!!!!!!!!!!)
Dandepigna
Je ne sais pas si Utovie serait d’accord pour ça. Pirater les oeuvres de petits éditeurs, ça ne me semble pas très sympathique. Surtout qu’il coûte que 5€50.
scanne-le et met-le sur internet