» C’est bien joli, tes articles sur la nutrition, mais concrètement, qu’est-ce qu’on mange ? ». Voilà en substance la question qui revient depuis que j’ai eu l’idée saugrenue de parler d’alimentation sur ce blog. Hein, comme si agriculture et nutrition pouvaient avoir le moindre lien. Et comme si j’avais la vocation de dire aux gens ce qu’ils doivent manger (c’est bien plus rigolo de leur dire ce qu’ils ne doivent pas manger, et de les regarder se gratter dubitativement la tête ensuite).
Mais comme aujourd’hui, de manière totalement exceptionnelle, je suis d’une humeur tout à fait altruiste, voilà une idée de ce qu’on peut manger, quand on veut manger bien. Ou plutôt, pour être totalement positif et concret, une liste d’aliments naturels absolument recommandés et trop souvent oubliés, qui contribueront à rétablir vraiment votre équilibre alimentaire :
—
1. Les noix, les amandes, les châtaignes…
Oui, je sais une fraction absolument hallucinante de la population est allergique à ces trucs, pas la peine de le mettre en commentaire. Et une autre fraction hallucinante de la population pense que ça va la faire horriblement grossir. Paix à leur âme. Pour les autres, sachez qu’une étude de nutritionnistes américain dont j’ai perdu la référence plaçait l’amande en tête des 10 aliments les plus extraordinaires de la création. Bon, c’est anecdotique, et peut-être pas totalement exact, mais les amandes sont effectivement un concentré nutritionnel assez extraordinaire : calcium, magnésium, index glycémique très bas. Même chose pour les noix, avec un peu moins de tout ça, mais des oméga 3 en plus. Et sérieusement, les noix et amandes ne font pas grossir, bien moins en tout cas qu’un biscuit industriel bourré de sucres rapides et de mauvaises graisses.
Les châtaignes contiennent des tripotées de potassium, sont très alcalinisantes, renferment de vrais glucides lents. Les civilisateurs qui ont regardé avec commisération les sociétés ancestrales basées sur l’exploitation du châtaignier et leur ont imposé le blé dans leurs élans missionnaires ont fait une grosse connerie de plus.
—
2. Les légumineuses
Il y a un siècle, on consommait à peu près autant de légumineuses que de céréales. Dans le merveilleux bouquin que Thomas nous a offert hier (qu’il a relié lui-même avec ses doigts agiles), datant de 1896, on considérait le pain et les céréales comme un aliment de faible qualité par rapport aux légumineuses. En conséquence, à l’époque, on consommait quand on le pouvait au moins autant de légumineuses que de céréales. Par rapport à leurs concurrentes, les légumineuses sont beaucoup plus riches en protéines, moins acidifiantes, plus riches en fibres, etc. En plus, elles contribuent à de bonnes pratiques agricoles, puisqu’elles sont un élément fondamental de l’enrichissement des sols en agriculture biologique : grâce à une symbiose avec des bactéries, elles piègent l’azote de l’air pour en enrichir le sol. En consommant fèves, haricots verts et secs, petits pois, pois chiches, soja, vous ferez une double bonne action. Pour votre corps, et pour la planète. Ca ne se refuse pas.
—
3. Les fruits séchés
Toujours dans l’idée de trouver des sources de sucres de bonne qualité, on a une collection de fruits séchés qui devrait largement permettre de remplacer tous les produits industriels immondes qui encombrent les étagères des occidentaux. A ce propos, tiens, une anecdote : il y a quelques années avait été lancée une campagne de boycott d’une entreprise agroalimentaire qui licenciait des gens alors qu’elle faisait des bénéfices records. Pas mal de gens avaient, enthousiastes, entamé ce boycott. Pas moi. Pas parce que je ne trouvais pas l’idée intéressante. Mais tout simplement parce que même après une recherche approfondie, j’avais bien dû me rendre à l’évidence : il n’y avait pas chez nous le moindre produit de l’entreprise en question. Pas plus que d’aucun de ses concurrents, d’ailleurs. Bon, en résumé : figues, raisins, pommes, poires, ananas, abricots et pêches séchés, donnent du sens à votre goûter. Hem…
—
4. Les fruits et légumes ne se valent pas tous
Evidemment, manger des fruits et des légumes, c’est bien. 5 par jour, nous dit-on. Il paraît que les nutritionnistes voulaient proposer 10 par jour initialement, mais que ça risquait d’effrayer le consommateur. On est donc redescendu à 5. Et les gens en mangent, en moyenne, 3.
Parmi les légumes, il est une famille tombée en désuétude et qui pourtant a des vertus incomparables : les crucifères. C’est-à-dire les choux, les brocolis, les navets. Ils sont bourrés de calcium, de minéraux et oligo-éléments variés, d’antioxydants, ils préviennent le cancer … Il faut en manger une partie crue (essayez de remplacer les chips par du chou blanc coupé en lamelles la prochaine fois que vous ferez une fête chez vous, vous serez surpris du succès que ça a). Et ne pas hésiter à concentrer de grandes quantités de légumes de toutes sortes dans des soupes bien épaisses.
Quant aux fruits, la pomme reste sans doute l’un des plus accessibles et extraordinaires. Les agrumes ne sont pas si mal, mais il faudrait les manger entiers (enfin, sans la peau), ou bien récupérer toute la pulpe dans vos jus de fruits (que vous aurez faits vous-même, cela va sans dire). Jetez-vous aussi sur le raisin quand c’est la saison. Je ne saurais trop vous recommander de tenter une expérience : une fois par jour, faites un repas avec seulement des fruits, des fruits séchés, des noix et des amandes.
—
5. Riz complet, quinoa
Il arrive parfois que l’on ait du mal à concevoir l’alimentation sans une « base » alimentaire. Si vraiment vous en avez besoin, la constituer de riz complet, de quinoa (a moins que le fait de faire venir du quinoa de l’autre bout de la planète ne vous pose un problème éthique), et de légumineuses, plutôt que de pâtes, de patates ou de pain.
—
6. Les poissons gras, les fruits de mer
Les végétariens peuvent sauter ce paragraphe, mais c’est dommage. Il y a deux sortes d’oméga 3 : à chaîne courte et à chaîne longue. Notre corps a besoin de pas mal d’oméga 3 à chaîne longue. Mais on trouve dans les végétaux essentiellement des oméga 3 à chaîne courte. Notre corps peut alors synthétiser les seconds à partir des premiers, mais il lui faut un certain nombre de micronutriments pour ça, et de l’énergie, et donc des antioxydants en plus… Or, nous manquons cruellement de micronutriments dans notre alimentation. Il vaut donc mieux taper (au moins en partie) directement dans les sources d’acides gras à chaîne longue : essentiellement poissons gras, fruits de mer, œufs enrichis aux oméga 3… Les poissons gras sont les sardines, maquereaux, harengs, thons, saumons… Mais la plupart sont menacés de surpêche. Voici une liste des poissons les moins menacés de nos océans. Eviter de recourir systématiquement au poisson en boite, il a perdu beaucoup de ses qualités dans le processus industriel.
—
7. Huile d’olive et huile de colza
Ce sont les deux huiles qui devraient être sur toutes les tables. A elles deux, elles contiennent tous les acides gras essentiels (ceux à chaîne courte) dans les meilleures proportions. Additionnés aux acides gras à chaîne longue cités plus haut, ils assurent l’apport adéquat en acides gras, contribuant à conserver artères, membranes cellulaires et cerveau en bon état.
Il est impératif de les prendre bio et de première pression à froid. S’il y a un seul aliment à prendre en magasins bio, c’est bien l’huile de table.
—
8. Epices, condiments, plantes sauvages et aromatiques
Tous ces aliments ont la particularité de concentrer les micronutriments, les antioxydants, tout ça. Ils ont aussi la particularité d’être présents dans toutes les civilisations remarquables pour la longévité de leurs représentants, ou leur excellent état de santé : Méditerranée, Okinawa…
—
9. Graines diverses
Germées ou non, les graines sont toujours un des aliments les plus riches qui existent. Et pour cause : une graine est destinée à alimenter une plantule pendant plusieurs jours, en attendant la formation des racines et des premières feuilles. Elle doit donc impérativement contenir l’ensemble des aliments nécessaires à la jeune plante, aussi bien en termes d’énergie que de micronutriments. Une quantité importante de vitamines est d’ailleurs synthétisée au moment de la germination, ce qui fait des graines germées un aliment particulièrement riche.
Plutôt sèches : graines de courge, de tournesol, de sésame.
Graines qui germent bien : lentilles, haricots mungo et adzuki, fenugrec, alfalfa (luzerne)…
—
10. Thé vert, chocolat, vin rouge
Parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien, et que ceux-là, de bonne qualité et consommés avec plus ou moins de modération, rendent la vie à la fois plus agréable et plus longue.
—
11. Divers trucs qu’on trouve plutôt en magasins bio
La levure de bière semble intéressante, ainsi que tous les produits de la ruche : miel, pollen, gelée royale, propolis…Les algues aussi sont nutritivement très intéressantes, et d’ailleurs très présentes dans l’alimentation d’Okinawa. La spiruline et la chlorella sont fabuleuses, mais elles coûtent très cher.
—
12. Des trucs plus difficiles à trouver mais qui seraient pas mal
En matière de carnivorisme, il faudrait consommer des gastéropodes, des batraciens, des insectes et de la viande sauvages, plutôt que des animaux élevés en batterie… Mais il est impensable que 7 milliards d’humains aillent à la chasse aux escargots, aux grenouilles, aux sauterelles ou aux sangliers. Il va falloir se rationner. Et puis en plus, on me dit qu’il pourrait y avoir des blocages culturels. Allons bon. Une petite larve partie pour le réveillon, ça vous tente pas ?
—
Plus globalement, il faudrait réussir à se rapprocher de ça, mais c’est pas forcément évident. En attendant, commencez déjà par les 10 premiers points de cette liste.
bonjour ,
découverte intéressante de ton site aujourd’hui, à lire…à lire et relire … merci Bob
Bonjour,
Que penser de toutes ces châtaignes germées qui ressortent au printemps ? sont-elles comestibles ?
merci pour votre réponse
pour info, je vends des repros du « merveilleux bouquin » en question, intitulé « La ménagère agricole » (voir http://livrairie.loncletom.fr/la-menagere-agricole-a-lusage-des-ecoles-primaires-1896/)
Bonjour
Le livre de Renaud paru il y a quelques années sur le « régime crétois » avait complètement modifié mes habitudes alimentaires (huile de colza, d’olive).
Pour le chocolat, il recommandait la prudence, à cause du beurre de cacao (acides gras saturés).
Cordialement
Patrice.
« Notre corps a besoin de pas mal d’oméga 3 à chaîne longue. Mais on trouve dans les végétaux essentiellement des oméga 3 à chaîne courte. Notre corps peut alors synthétiser les seconds à partir des premiers, mais il lui faut un certain nombre de micronutriments pour ça, et de l’énergie, et donc des antioxydants en plus… Or, nous manquons cruellement de micronutriments dans notre alimentation. »
J’y repense, et je me dis qu’on peut très bien d’une part bouffer plein de choux, amaranthes et autres trucs bien chargés en micronutriments, et d’autre part ne pas lésiner sur les oléagineux, histoire que la fraction des oméga3 à chaîne courte qui sera convertie en oméga3 à chaîne longue corresponde à une quantité satisfaisante. Non?
Parce-que bon les poissons gras c’est bien mais avec la raréfaction des carburants il faudra aller les chercher à la voile où à la rame et on en aura carrément moins (idem pour l’aquaculture, qui est dépendante de la pêche), donc autant chercher aussi d’autres solutions.
Au fait, une remarque sur le titre de l’article : je voulais commencer l’article par quelques remarques sur un livre du même nom, que je n’apprécie pas du tout. Et puis, je sais pas pourquoi, mais j’ai eu envie d’écrire un truc totalement positif, des fois, y’a des idées bizarres qui me passent par la tête.
Sinon, Jeuf signale par ailleurs que le Dr Pourtalet déconseille de manger des fruits hors des repas, parce que ça causerait des cancers… Je ne sais absolument pas quoi en penser, mais je me renseigne.
« ça y est, je suis devenu gourou en nutrition.
Faites attention, je raconte peut-être n’importe quoi. »
Mais non, c’est pas n’importe quoi!
C’est super important de reflechir à ce besoin primaire dont on a perdu le sens dans notre société de consommation par la pub…
Quand on applique ces conseils, on retrouve une santé stable.
Mais il manque une partie sur la répartition des besoins selon les repas…
Merci gourou docteur de ton altruisme
La bise à tous
« tu devrais peut-être faire un mail d’insultes au WWF »
J’y songe sérieusement.
« Tu en es où, de tes expérimentations en quinoa et amaranthe ? »
L’amaranthe a poussé du tonnerre, notamment le variété « Golden Giant », dont j’ai récolté les panicules fin septembre et qui m’a redonné en octobre moultes repousses et petits panicules, que je me fais en soupe avec des fèves, des patates, du plantain et de l’ortie.
Le quinoa que j’ai essayé n’a pas germé, je pense que c’est parce-qu’il était trop au chaud. Si on a un frigo c’est bien de l’y mettre 3-4 jours avant de le semer, sinon il faut trouver la bonne période au printemps où il ne gèle ni ne fait trop chaud. Éventuellement en avril sous châssis ombré. On verra l’an prochain si ça marche.
« C’est quoi, ta recette de mise en boite du poisson, exactement ? »
Pour le thon blanc : d’abord enlever la tête, les nageoires et les tripes. Si le poisson est frais on peut se faire le foie en persillade c’est super bon. Certains vieux pêcheurs mangent aussi le coeur et l’estomac (bien rincé of course). Le reste peut aller au compost (bien recouvrir pour éviter les odeurs) pour un apport en azote et phosphore.
Ensuite le peler (plus ou moins chiant selon la fraîcheur de la bestiole), puis enlever la viande, le plus simple étant de le faire en 4 grands bouts (supérieur et inférieur droit et gauche) + ce qu’on gratte ensuite sur les arêtes + la ventrèche, partie la plus riche en graisse, qu’on pourra éventuellement réserver pour la faire à la plaque (à peine saisie, il faut que dedans ça soit limite cru), accompagnée d’une piperade maison et de cidre naturel.
Préparer une saumure avec du gros sel gris (attention à bien le solubiliser), la salinité étant correcte lorsqu’une patate y flotte. Réserver un saladier de saumure à part.
Préparer les bocaux en y mettant ce qu’on veut : laurier, thym, ail, piment, tomate, échalotte…
Faire tremper la viande 5 minutes dans la saumure, puis en remplir les bocaux en tassant bien puis compléter avec de la saumure propre (le saladier à part). Puis fermer les bocaux et les empiler dans la barrique qu’on remplira d’eau qu’on portera à 100º pendant 2h. Et voilà, du thon jusqu’à l’année suivante.
Pour info, 10kg de thon blanc entier donnent environ 7 kg de viande.
P*****, ça y est, je suis devenu gourou en nutrition.
Faites attention, je raconte peut-être n’importe quoi.
n.g., tu devrais peut-être faire un mail d’insultes au WWF. C’est vraiment dommage, s’ils ne sont pas sérieux à ce point.
Tu en es où, de tes expérimentations en quinoa et amaranthe ?
C’est quoi, ta recette de mise en boite du poisson, exactement ?
Un conseil venant de la médecine traditionnelle indienne : plus importante que la qualité des aliments est la qualité de l’assimilation, dont la mastication est l’élément-clé. Parmi le peu de choses que j’ai lues en nutrition, on n’en parle quasiment jamais. Est-ce juste une impression biaisée?
Au riz complet et au quinoa je pense qu’on peut allègrement ajouter l’amaranthe, qui peut aussi servir de légume pour la soupe (feuilles et repousses d’automne), bourré de plein de bonnes choses que vous trouverez en détail dans « Les semences de Kokopelli ».
Le WWF considère le flétan comme recommandable! De qui se moque-t-on? Déjà le flétan il y en a plusieurs populations, qui sont donc susceptibles de ne pas se trouver dans le même état, donc on aimerait bien des recommandations plus précises. Par ailleurs il se trouve que les populations Atlantiques sont toutes dans un sale état. (celles du Pacifique j’en sais rien, dans le doute s’abstenir).
Le merlu du Cap subit depuis quelques années un pillage sans vergogne des flottes de pêche sud-africaines et namibiennes, depuis que celui des côtes européennes n’est plus assez abondant pour alimenter la frénésie merluccivore de certains. Vu que là-bas les choses sont encore moins surveillées qu’ici, je ne doute pas trop de ce qu’il adviendra de ces merlus-là d’ici quelque-temps.
Sans parler des kilomètres que ces poissons font en avion. Bref de la part du WWF ça la fout un petit peu mal.
Dans les poissons gras tu peux ajouter le chinchard, dont un avantage non-négligeable est d’être le moins surexploité de la bande, et aussi d’être pêché près des côtes ouest-européennes.
« Eviter de recourir systématiquement au poisson en boite, il a perdu beaucoup de ses qualités dans le processus industriel. »
Mais quid du processus fait-maison? C’est toujours flou, même sur les forums de lanutrition.fr… affaire à suivre.
Les batraciens, gastéropodes et insectes sont-ils préférables crus?
« De meme que certains intervenants sur ton blog , je me lance sur le biointensif + brf d’ici peu »
Wéééééééé! Un de plus!
merci pour ton site(via oleocene)qui m’a amené à prendre conscience des
dangers de l’alimentation : j’ai beaucoup apprecié l’article des 7 péchés capitaux
(montrés à ma femme) et depuis 1 mois nous essayons d’equilibrer tout celà : et j’avoue
qu’il y a du mieux ( sensations): mais ce réveil surtout pour nos trois enfants
DE meme que certains intervenants sur ton blog , je me lance sur le biointensif + brf d’ici
peu : je finis d’abords mon install solaire
Enfin celà m’a permis un reveil salutaire et un travail de fond sur des connaissances à transmettre à ma descendance
comme dirait jeuf , merci « docteur »
au plaisir de te relire
eric de l’ariège
Depuis quelques semaines, docteur, je n’ai plus de coup de fatigue épuisant qui m’assaillaient à certains moment de la journée et faisaient que j’avais à peine la force de me tenir éveillé. Supposons que ce soit lié à l’alimentation (ce doit être fort probable), étant donné qu’elle est en petits changements quasi-permanent, je ne sais pas quel a été le paramètre clef qui a fait ça. Est-ce que ça peut être dû à la consommation de graines de sésame? d’oméga 3 en plus grande quantité (avec introduction dans le garde manger d’huille de soja, graines de lin, noix, amande)?
ça commence à rentrer tes conseils de nutrition… tiens regarde, hier en rentrant du sens de l’humus, je suis passé aux nouveaux robinsons et devine ce que j’ai pris pour mon goûter… choco 85%, noix et noisettes! pas mal non?
merci encore de m’avoir fait découvrir le choco 85%!