Voici un texte issu du blog « 1000 idées pour la Corse« , que je suis en train de créer. Je posterai sur le blog du Sens de l’humus les articles qui me semblent y avoir du sens. Ca fera vivre les deux blogs.
Quand on écrit pour faire changer des choses, on est heureux que ce que l’on produit soit repris et diffusé par d’autres. C’est même ce que l’on souhaite le plus ardemment : plus un texte ou une idée circule, et plus on est utile.
Cependant, il est un peu désagréable de voir un texte que l’on a mis de longues heures à peaufiner, pour lequel on s’est parfois longuement documenté, être repris à des fins intéressées, être déformé ou être repris sans mention d’origine. Le bloggueur est altruiste, mais il est fier.
Nous avons connu ce problème, il y a quelques années, sur le blog du Sens de l’Humus : un de nos articles a été repris par une revue écologiste, je ne peux pas dire franchement commerciale, ce serait exagéré, mais en tout cas payante, et dont les auteurs sont salariés. L’article a été publié sans notre accord, et, cela va sans dire, sans que notre association reçoive le moindre centime. De plus, quelques points importants avaient été changés, l’article modifié étant pourtant publié sous mon nom, sans mention de son origine initiale. Précisons aussi que le directeur de publication de la revue m’avait demandé la permission de diffuser ce texte, et que j’avais clairement refusé, celui-ci n’étant pas adapté à une publication papier.
On a beau être altruiste, on aime tout de même être respecté, un peu. J’avais poussé une grosse gueulante ce jour-là, et il avait fallu remettre quelques détails au point :
Non, ce n’est pas parce qu’on écrit sur un blog, accessible gratuitement, que ce que l’on écrit n’est pas protégé a priori par les lois existantes sur la propriété intellectuelle. Il n’est pas nécessaire d’apposer de gros copyright partout pour ça.
Non, ce n’est pas parce qu’on est une revue militante qu’on a le droit de prendre des libertés avec la loi, la déontologie ou le simple respect, ni de gagner sa vie avec le boulot d’autrui.
Alors, comment faire pour être à la fois cool et respecté ? La solution a pour origine le monde du logiciel libre, où, pour permettre à un travail d’être utile à la communauté sans être privatisé, on a inventé la notion de Copyleft. Un logiciel sous Copyleft peut être repris et modifié, mais à condition que le produit de cette modification soit lui-même sous Copyleft : je prends, j’utilise, j’améliore, et je rends à la communauté.
De cette notion de Copileft ont dérivé, pour le monde de l’édition, spécialement sur Internet, les licences Creative Commons. Choisir une telle licence permet à la fois de laisser le champ libre à la diffusion d’un texte et de le protéger contre un usage abusif. Il existe 6 licences Creative Commons plus ou moins contraignantes.
J’ai choisi pour ce blog la licence Paternité – Pas d’Utilisation Commerciale – Partage des Conditions Initiales à l’Identique 2.0 France. Elle permet à tout lecteur de reprendre les textes ici écrits, mais à trois conditions : ne pas en faire un usage commercial et citer son origine (le nom de l’auteur de chaque article et celui du blog). On peut le modifier, mais à la condition que le résultat obtenu soit à son tour publié selon la même licence.
Ce n’est pas obligatoire, mais je serais aussi heureux qu’un lien pointe vers ce blog. Bien entendu, les idées générales listées ici sont totalement libres, c’est le contenu des articles qui est protégé par cette licence.
Je conseille à tout auteur souhaitant que ses articles puissent être repris par d’autres, sans abus, d’écrire sous une licence Creative Commons de son choix, et de le faire savoir.