L’Ode, forme littéraire un peu vieillotte, avait grand besoin de revivre et retrouver de la joie. D’après les dictionnaires officiels, elle prend la forme d’un poème lyrique destiné à célébrer de grands évènements ou de hauts personnages. Quoi de plus normal, dans cette docte définition, que de donner au légume, qu’il soit maigrichon, tordu, sensuel ou boursouflé, sa part d’épique et d’héroïsme.
Car de l’héroïsme, il lui en a fallu pour se retrouver exposé, en une quarantaine de superbes photographies*, sur les murs de nos amis de Casa Poblano, bravant les regards figés de désir, d’incompréhension ou d’appétit..
Pendant que ces superbes spécimens prenaient la pose, d’autres s’étaient sacrifiés, il faut le dire contraints et forcés par l’imagination experte de nos enthousiastes cuistos, pour constituer un tableau digne d’Arcimboldo. Peu d’entre nous ont eu le temps d’admirer la composition avant qu’une horde d’ingrats viennent lui faire un sort… Qu’a cela ne tienne, et puisque nous sommes des partageurs, on vous livre ici les secrets de fabrication. Que fleurissent mille houmous !
Et puisque l’héroïsme ne fait pas tout, il fallait lui donner de l’épopée poétique, exercice auquel se sont livrés certains avec enthousiasme.
Usant des arts du verbe et de la scène, les uns se prêtaient au théatre d’improvisation, pendant qu’un autre nous donnait de la magie, avant que l’instigatrice de cette belle soirée prenne le micro pour un slam haletant nous faisant voyager du palais au frigo… Et comme il est de coutume, tout cela finissait en chanson pour célébrer, des Charlots aux Dead Kennedys, les soupes ou le chou farci…
Et tous de repartir le coeur enflé comme un potiron pour essaimer ailleurs quelques graines !
Merci à toutes et tous pour cette belle soirée !!
*merci à tous les photographes. L’expo est visible quelques semaines à Casa Poblano, avant sans doute de trouver sa place au printemps lors d’évènements au jardin.
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